Accident d'amourEn bousculant le vase à fleurs
Elle est tombée au ralenti
Elle a dit "Je vais te quitter !"
J'ai pas, j'ai pas pu supporter
Elle est tombée au ralenti
Sa tempe a fait un tendre bruit
Juste sur l'angle du piano
Ave MariaAve Maria
Ton fils est là
Devant toi
Ave Maria
Les yeux en larmes
Le coeur sans joie
Ave Marie, Il a
Besoin de fenêtres
Boire Un Petit CoupMon oncle qui levait le coude assez souvent
N'avait pas de mal à savoir d'où soufflait le vent
Le pauvre au moindre courant d'air
Se retrouvait le cul par terre
Les jambes en l'air
Mais depuis lors, les temps ont bougrement changé
Et le haschisch a fait sa fête au beaujolais
Maintenant quand tu dragues une nana
BordeauxAu bord de la Garonne belle
J'ai fait mes premiers pas d'oiseau
Plus tard il m'a poussé des ailes
Mais mon enfance c'est Bordeaux
Je t'ai quittée mon Aquitaine
Pour finir mon enfance ailleurs
Loin des regards de tes persiennes
Et de mes crayons de couleur
Cathy{Lui:}
Cathy, Cathy, qu'a-t-il ?
Qu'a-t-il de plus que moi pour déciller tes cils ?
Cathy, Cathy, qu'a-t-il ?
Qu'a-t-il de plus que moi pour te rendre indocile ?
{Elle:}
Il a pignon sur mer, sur la Côte d'Azur
CharivarivariQuel charivari-vari, va
Quel charivari-vari, va
Quel charivari-vari, va
La vie avec toi,
Quel charivari-vari, va
Quel charivari-vari, va
Quel charivari-vari, va
La vie avec toi.
Chez moiViens, laisse un peu tomber tes poupes
ton ge il faut s'en aller
Je sais que tes parents sont trs gentils
Mais eux, ton ge, ils taient partis.
Viens, je ne suis pas encore trs vieux
J'ai la passion au fond des yeux
Et j'ai besoin d'un coeur tendre aimer
Oh oui, j'ai besoin de te protger.
ClaraClara,
Donnez-moi encore une dernière chance,
Ça ne coûte rien, il n'y a plus de témoins,
Quand la foule crie, quand ma corde balance,
Dîtes-moi au moins que vous m'aimez Clara,
Si c'est par amour que vous me faites pendre,
Ça ne coûte rien, il n'y a plus de témoins,
Il n'y a plus qu'un mot que je voudrais entendre,
ClaudiaDepuis ce jour d'été ou la mort ta surprise
Je m'avance hébété au milieu des statuts
Et dans l'écho glacé qui hante les églises
Surgissant du passé ton fantôme me tue
Dans ces corps d'une nuit dans ces corps ou je saigne
Ces corps ou je m'épuise à tenter de voler
Ces corps ou je m'enfouis c'est encore toi qui règne
Aucun être d'ici n'a pu me consoler
D'aventures en aventuresBien sûr, j'ai d'autres certitudes
J'ai d'autres habitudes
Et d'autres que toi sont venues
Les lèvres tendres, les mains nues
Bien sûr
Bien sûr j'ai murmuré leurs noms
J'ai caressé leur front
Et j'ai partagé leurs frissons.
Dans l'espace
Mes mains tremblent de joie quand le piano s'anime
Une note une rime et la musique va
Comme sur l'océan un vol de goélands
Aérienne, souveraine, la musique la musique prend son vol.
Dans l'espace, je te rejoins dans l'espace, là ou l'amour prend sa place
Dans l'espace de mon concerto
Dans les usinesDans les usines
On assassine
Des hommes blancs habillés aux couleurs du ciel
Et qui s'échinent
Sur des machines
Ils n'ont pas beaucoup de temps pour voir l'arc-en-ciel
Dans les usines
Dans les yeux des femmesDans les yeux des femmes y a des gares
Des trains de retour, des fanfares
Des hommes qui agitent des mouchoirs de soie
Des "Je t'aime" plein la voix
Dans les yeux des femmes y a des bon gré
Malgré des remords, des regrets
Des "J'aurais dû", "si j'avais su"
De FranceDix ans que Papa est parti
Dix ans qu'il a quitté la place
Et chacun dans tous les partis
Prétend qu'il était de sa race
Même ses anciens détracteurs
S'abritent à l'ombre de son chêne
Et la droite et la gauche en chœur
Arborent la croix de Lorraine
Debout TousVous êtes des héros en loques
Debout tous, debout tous
C'est le vent d'une autre époque
Qui vous pousse, qui vous pousse
Vous êtes nus, mal nourris
Mais au bout de vos fusils
Y'a des plaines fertiles
Dis PedroDis Pedro,
Donne-moi ta guitare,
J'ai vidé ma tête et mon coeur,
Entends, déjà les femmes pleurent
En attendant.
Dis Pedro,
Donne-moi ta guitare,
Ce soir je m'en vais leur faire voir
DominikaJ'ai perdu mes Amériques
Pour une tête à chapeaux
Qui s'appelle Dominique
Mais que j'appelle Domino
Elle me lance des piques
Me dit t'es pas assez beau
Pour goûter à mon colchique
T’es qu'un minable Pierrot
En 40En 40
Vos femmes s'ouvraient comme du lilas
Que déjà vous n'étiez plus là
En 40
Pour la java des p'tits tambours
Y'avait c' qui faut comme troubadours
En 40
Vous êtes partis comme des péquins
Et moi je rends les femmes bellesMon regard lui bronze la peau
J'allume des fleurs juste écloses
Et je l'habille avec ma prose
Et la maquille avec mes mots
Un frisson descend de ses yeux
Illuminant ses lèvres fraîches
Qu'un bout de langue rose lèche
Femme AdieuJe travaille à ma solitude,
J'aspire à l'épaisseur des pierres,
A la bure, à la toile rude,
La croix simple et le monastère
Des murs en crépi blanc et nus
Pour apprivoiser la lumière
Et débusquer cet inconnu
Femme femme femmeEt l'ami mets ton habit de fête
Ton cœur de paillettes et ton regard heureux
Ce soir je t'emmène, on va faire la fête tous les deux
La fête charnelle avec les plus belles
J'ai gagné le gros lot
Ce soir c'est la vie de château
Femme, femme, femme, fais-nous voir le ciel
GolgothaIls l'ont cloué sur le Mont Chauve
Tout vif, tout vivant
Quand le soir devint sombre et mauve
Se leva le vent
Dans le ciel éclairs et carnage vinrent tout à coup
Tu es diable quand c'est l'orage
Que sa main secoue
Toute la foule se désiste
Grosso modoLa mer ramène ce qu'elle noie
Comme un chien la poularde morte
Le vent jette devant nos portes
Des feuilles que nos bottes broient
Les cadavres sous les fourmis
Dans les crocs des lions, l'antilope
Tout ce qui court, rampe et galope
Idees De FemmeFemme sur fond de clair de lune
Au soleil vague des dunes
Un cerf-volant qu'un enfant lance
Dans le bleu de son enfance
Jusqu'au bout d'un lac immense
Jusqu'au bout d'un lac immense
Femme flèche, fer de lance
J'Assume ToutJ’assume tout de Clovis à Robespierre
J’assume tout de Rousseau et de Voltaire
J’assume tout
(Tout, tout, tout...)
J’assume tout, l’ombre noire et la lumière
J’assume tout, l’éternel et l’éphémère
Je Suis MaladeJe ne rêve plus,
Je ne fume plus,
Je n'ai même plus d'histoire
Je suis seul sans toi,
Je suis laid sans toi,
Je suis comme un orphelin dans un dortoir.
Je n'ai plus envie
De vivre ma vie.
Je t'aimeUne tache d'été qui rit sur la théière
Et des tranches de pain où le beurre a fondu
Respirer sur ta joue ton souffle et ta lumière
Marcher sur un trottoir, rêver, rêver de prendre un train
Et cette déchirure, au matin, de mon ventre
Et nos corps épuisés qui s'ébrouent dans leur bain
Et lorsque je t'étreins et lorsque je t'éventre
Je te partageTant pis si tu rentres du bal
Ordinaire brisée banale
De tes orgies sentimentales
Mon dieu mon cœur comme tu es pale
Et si t'allais m'attraper mal
Les hommes je sais ce qu'ils valent
Je lécherai avec ma bouche
Je voudrais tant que tu sois laJe voudrais tant que tu sois là
Pour te dire ma solitude
Pour te dire ma lassitude
De te savoir si loin de moi
Je voudrais tant que tu sois là
Pour te dire mon espérance
Et le prix que je paie d'avance
L'Algerie
L'ALGÉRIE
Dans ce port nous étions des milliers de garçon
Nous n'avions pas le coeur à chanter des chansons
L'aurore était légère, il faisait presque beau
C'était la première fois que je prenais le bateau
L'eau de vieElles sont les prénoms de la France
Qui résonnent dedans nos cœurs
De la Dordogne à la Durance
Ce sont les hymnes du bonheur
Quand elle descend des collines
Qu'elle tourne autour d'un vieux château
Pour se faufiler en ondine
Dans les ruelles d'un ruisseau
L'enfant au pianoLes yeux levés au ciel
Vers le Père éternel
L'enfant au cœur bien gros
Joue du piano
Sa maman est partie
Dormir au paradis
Les yeux perdus au ciel
L'enfant d'un autreEt l'absence est venue poser ses grandes ailes
Sur le berceau muet qui ne chantera plus
Elle est partie sans moi, je reste seul sans elle
Et sans cet enfant de trois ans
Dont je ne suis même pas le père
Mais qui devenait mon enfant peu à peu
C'est elle qui est partit mais c'est lui qui me manque
L'esclaveDans un harem byzantin
Où pour trouver le paradis
Je m'étais déguisé en chien
Une esclave m'a dit
Moi je voudrais des perles lourdes
Des perles noires, des émaux
Être muette et presque sourde
La braconneJuliette, Françoise ou Simone
Quelque soit le nom qu'on leur donne
Qu'elles soient petites ou grandes, cheveux raides ou frisés
J'ai toutes envie de les embrasser
Mais hélas que Dieu me pardonne
Mon cœur n'appartient à personne
Mon cœur, il est fou, il têtonne, il juponne, il braco-o-o-onne
La chanteuse a 20 ansElle arrive à huit heures, personne n'est encore là
Elle ferme à double tour sa loge, et la voilà
Qui d'un air attendri, sourit à son miroir
Ça fait bientôt trente ans qu'elle fait ça tous les soirs
Puis elle prend son visage à deux mains
Le caresse comme si ça n'était plus le sien
Puis elle prend les fards et les crayons
La NymphomaneQu'ai-je fait au ciel
Qu'ai-je fait,
Pour tomber amoureux d'un être
Dont les sens ne sont satisfaits
Qu'après plusieurs heures de bien être
Je suis à plat,
Je suis crevé
Et de nuit en nuit je m'étiole,
La salle de bainComme il serait doux d'être auprès de vous
Dans ces moments où
Vous refermez la porte derrière vous.
Pour me cacher tout, le meilleur de vous
Toutes vos manies
Ces coins secrets qui me sont interdits.
la vie de chienQuand je pars le matin et qu' tu m'fais la gueul'
J'me dis bien souvent que je n'devrais pas te laisser tout' seul'
T'es à la merci du premier venu
Ces corps de métier : facteur ou plombier
Qui vienn't de la rue...
Ah la vie d' chien, la vie d'chien qu'on a
Qu'on a toi et moi dans notre maison
La vie lilasDessous l'arbre
Une robe bleue
A côté
Une robe rouge
Sous un ciel d'hiver
Entre gris et vert
Qui nuage
Et qui pleure à moitié
La VoisineTu enlèves ton jupon noir
Comme un masque enlève son loup
Ton mari au fond du couloir
S'il savait en serait jaloux
Des étincelles de printemps
Me montent des reins jusqu'au cœur
Y'a que les femmes de 30 ans
Pour vous donner tant de bonheur
Le dernier baiserLe dernier baiser
On l'ignore encore pourtant c'est le dernier baiser
Le dernier accord sur une guitare brisée
Le point d'orgue au milieu d'un chef-d'oeuvre inachevé
Le dernier baiser
C'est la barque qui chavire en plein cœur de juillet
Sur un étang calme et plat comme nos destinées
Le dimanche en familleLe train déraille, il est tout seul
Le ciel est bas comme un cercueil
Il est étendu sous la pluie
Le train déraille, il est tout seul
Il pense à elle avec son deuil
Avant de sombrer dans sa nuit
Il ne sera pas le père de son enfant
Mais en famille on l'évoquera souvent
Le restaurant videDans un restaurant vide où les mouches se taisent,
J'aime entendre l'écho des phrases refroidies.
Cette conversation muette qu'ont les chaises
En groupe, sous le lustre éteint l'après-midi.
Déjà fanées les fleurs deviennent funéraires
Et la tapisserie est un ciel sans saveur,
L'ensemble a comme un goût de mort et de mystère
Le souvenirC'est un carrousel d'infortune
Un vieux manège sous la lune
Dans un décor de film ancien
Un regard clair qui nous revient
Ça fait du bruit dans le silence
Les pas associés de l'absence
C'est du présent sans l'avenir
C'est incessant
Le Temps De La RengaineC'était le temps de la fringale
On avait souvent l'estomac dans les talons.
Pour arroser nos amygdales
Même le dimanche on s'passait de Moët & Chandon.
Maman rêvait qu'elle avait une vraie cuisine
Pendant qu'papa barytonnait aux Capucines
C'était un temps chouette que ce temps-là
J'en ai les larmes aux yeux quand je pense à tout ça.
Les ballons rouges
Je n'ai pas eu de ballons rouges
Quand j'étais gosse dans mon quartier
Dans ces provinces ou rien ne bouge
Tous mes ballons étaient crevés
Je n'ai pas eu de vraies vacances
Seul face à face avec la mer
Quand le coeur rythme la cadence
Les GlycinesSur le mur y avait des glycines,
Sur le mur y avait des glycines
Toi, tu portais un tablier bleu,
Toi, tu portais un tablier
Toujours le nez dans tes bassines,
Toujours le nez dans tes bassines,
En ce temps-là, on se parlait peu,
Les Inc'oyablesNous sommes les inc'oyables
Inc'oyables mais v'ais
Cou'eu's de bonnes tables
D'amou' et de vin f'ais
Tous les mots qu'à l'école
App'ennent les enfants
On les change en c'éole
Pas d'(r), c'est l'ai' du temps
Les musesAu clair de la lune mon âme à zéro
Plus rien dans la plume, rien dans le stylo
Depuis que les muses soudains se sont tues
Plus rien ne m'amuse, rien je suis chien battu
Revenez mes phrases venez faire un tour
Rallumez l'extase tournez moi autour
Colorez mes vases chantez mes amours
Les p'tites femmes de PigalleUn voyou m'a volé la femme de ma vie
Il m'a déshonoré, me disent mes amis
Mais j'm'en fous pas mal aujourd'hui
Mais j'm'en fous pas mal car depuis
Chaque nuit
Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
Toutes les nuits j'effeuille les fleurs du mal
Les ports de l'AtlantiqueBlancheur de brume
Comme une plume
Telle est l'écume
Qui m'emporte au loin
Quand l'aube danse
Sans discordance
A la cadence
De cet air marin
MalmaisonMalmaison
Les jardins
Les bassins
Les glycines
Malmaison
Ma maison
Ta maison
Joséphine
Maman ChauvierEn cinquante, j'avais 7 ans
J'habitais la rue Duvivier
Pauvre dans un quartier diamant
Trois dans une chambre meublée
Mon père faisait dans l'opérette
On l'appelait le prince charmant
Il y gagnait des clopinettes
Mariages d'un jourMariages d'un jour sans passion, sans argent
Mariages de paumés, à la barbe des gens
Dans un hôtel pouilleux ou au bois de Vincennes
Ou debout sous un pont, sur les bords de la Seine
Comme des chiens perdus engendrent des bâtards
Combien d'enfants sans nom j'ai fait sur les boulevards?
A cette heure où la ville est une salle d'attente
Marie la polonaiseMon ardente, ma Polonaise
Ce bouquet de roses tendues
Par-delà la foule mauvaise
Marie, ton regard suspendu
Sous la glace de ton ascèse
Inaccessible?
Moi, je sens
Que sous ta peau coule la braise
Mon Ami, Mon MaitreJ'ai essayé à cent reprises
De vous parler de mon ami
Mais comment parler d'une église
Dont l'accès vous est interdit ?
Mais ce soir je sens sous ma plume
Un fourmillement familier
Quand le soleil du coeur s'allume
L'éteindre serait un péché
Mon dada c'est la danseuseDéjà tout gosse, dans les coulisses,
Je passais mon temps sur les cuisses
Des belles danseuses électrisées
Des strip-teaseuses m'hypnotisaient
Déjà gosse, est-ce par hasard?
J'aimais les plumes et les plumards
S'il faut que les enfants grandissent
Mon enfance m'appelleMon enfance m'appelle sur des plages de sable
Mon enfance m'appelle sur des plages dorées
Sur elle sont venues s'inscrire impitoyables
De nombreuses années
Qu'ai-je fait?
Qu'ai-je dit?
Qui suis-je en ce pays?
Moyennant quoiTu la couvres, c'est vrai, de bijoux, de fourrures
Tu lui changes, c'est vrai, chaque année sa voiture
Tu es tombé dans sa vie comme le Père Noël
Les doigts pleins de cadeaux et le cœur paternel
Une fois tous les mois tu l'emmènes au théâtre
Droite et belle et fardée comme une femme en plâtre
Tu organises tout, tu décides et tu tranches
Et sa petite main vient mourir sur ta manche
NicolasNous étions Nicolas et moi
Assis au pied des caravanes
Pour faire prendre l'air à notre âme
En attendant d'aller chanter là-bas
Sur les tréteaux dressés pour ça
Les romanichels étaient là
Tout autour avec leurs gitanes
Oh comme les saumonsOh, comme les saumons,
Retrouver ma première source
Et contre mes flancs moribonds
Sentir l'eau des premières courses,
Déposer les oeufs en amont
D'où naîtront les futurs saumons
Oh, comme les saumons,
Rien ne vaut vousNon, rien, je vous l'avoue,
Rien ne vaut vous,
De vous je suis dévot,
Rien ne vous vaut
Certes, le soir les soleils sont splendides
Et la vasque d'eau claire où la lune s'ébat
Mais rien ne vaut l'écho d'un coeur qui bat
Sans toiLe vent dans les arbres d'automne,
Le piano muet qui s'étonne
Et ton souvenir dans mon coeur
Comme au printemps bougent les fleurs,
J'aurai beau le taire ou le dire,
Ma vie ne saurait être pire
Que ce manège déserté
Où plus rien ne viendra chanter.
Seul tout seulUn peu plus tard, un peu plus tôt
Par l'avion ou par le métro
Ou simplement en prenant tout son temps
Les gens comme nous ne savent pas
Ce qui fait avancer leurs pas
Mais, on s'en va, on s'en va
Pour Paris ou pour Tombouctou
Pour chez elle ou pour n'importe où
Si tu le veuxFaut-il encore que tu veuilles,
Je veux te cueillir feuille à feuille,
Disperser d'abord tes sandales
Au hasard, comme deux étoiles
D'abord tes cils et tes cheveux
Et puis, enfin si tu le veux,
Baiser tes seins écarquillés
SocrateSi seul dans ses pensées, dans son dernier supplice
Socrate se souvient
Des jeux tendres qu'il eut pour d'imberbes complices
À l'ombre des jardins
Ça fleurait l'olivier, le miel, je m'en saoulais
Je les buvais ainsi qu'à ma mère le lait
Et j'huilais tendrement leurs jolies fesses-pomme
Souvenirs attention dangerJ'ai trouvé dans un cahier bleu d'écolier
Un vieux poème à l'encre un peu délavée
Des mots d'amour couleur d'enfance et soudain
Un prénom qui ne me dit rien
Petite fille aux yeux si purs, mon amour
Tablier rouge sur l'azur des beaux jours
Le drapeau rouge sur la plage est levé
Souvenirs, attention, danger!
StarAvoir toujours le teint blafard
A force de se coucher tard
Voila ce que c'est qu'être star
Être toujours de bonne humeur
Quel que soit le moment et l'heure
Et même si tu as le cafard
Tes faiblesses et puis tes excès
Ça fera partie de ton succès
Titanic"Comme il est beau,
Ce paquebot"
Crient les foules fascinées
Deux cent soixante-dix mètres sans,
Sans parler de mes cheminées
Et tout le monde m'aime
Départ ce matin même
Du quai d'un port britannique
Tout plus toutTout, tout, tout, tout ce dont tu rêves,
Ce qui te fait beau quand il pleut,
Tout, tout, tout, tout ce dont tu crèves,
Je l'effacerai de tes yeux
Tout, tout, tout, toutes les fenêtres
Qui font que les gens sont heureux
S'ouvriront pour mieux te connaître
Toute blancheToute blanche,
Dans ton habit du dimanche
Ils t'ont glissée sous les planches
Avec un chagrin immense
Ils ont fermé tes yeux
Pour l'éternité.
Le coeur blême
Un p'tit coeurY'a sûrement un coeur quelque part
Que j'ai cassé sans le savoir
Perdu dans une ville de brouillard
Où je ne suis resté qu'un seul soir
Y'a sûrement un p'tit coeur qui grince
Et qui se souvient tous les jours
Qu'il a crû rencontrer un prince
Un visa pour le grand amour
VerbaudrimlaineNous respirons dans l'haleine
Du dragon Verbaudrimlaine
Ils ont effacé derrière
Ils ont déblayé devant
Nous respirons dans l'haleine
Du dragon Verbaudrimlaine
L'un armé d'un mauvais vent