- 2 x oui
Et voila, c'est l'heure
Le moment choisi
Pour vous deux, c'est l'heure
Et pour nous aussi
L'heure de la rencontre a sonné
Par trois fois les anges sont passés
Lui, il n'a vu qu'un regard si triste et si sombre
- 2x Oui
2x Oui
(Simon Mimoun-Eliette Abécassis/DSLZ)
Et voila, c'est l'heure
Le moment choisi
Pour vous deux, c'est l'heure
Et pour nous aussi
- Aller simple
Tu me laisses le choix ;
Tu me laisses décider,
Au risque de te perdre,
Au risque de te garder ;
Te garder près de moi,
Ça n'est pas sans danger ;
Je m'en veux quelques fois
De l'oublier.
- Anita
Anita n'a pas de remords
Anita n'a pas peur de la mort
Anita ne cache pas son corps
Elle n'est pas bien élevée
Elle n'a pas d'heure pour se lever
Elle n'a pas d'heure pour se coucher
Qu'importe qui, qu'importe quand
La pâquerette ou le chiendent
- Au comptoir
- Allez, soulève ta bedaine, arrête de boire, ta bouche bave et tous les gens te regardent comme si tu avais trois têtes !
- Je viens mais ne me gronde pas car je suis las et triste et la vie m'est fade.
Car j'ai l'amour
Pour la fille de l'autre jour,
Elle m'a regardé
Et j'ai pleuré,
Elle m'a souri et puis
- Avance sans moi
La tête posée sur l'oreiller,
les yeux dans l'vague les bras croisés, souvent le soir je penses à toi.
Je dis le soir mais au réveil,
chaque matin dès que j’embraye,
toutes mes pensées se tournent vers toi. Qui ..
Avances sans moi
- Belle parmi les belles
Oh belle parmi les belles
Mon sang ne fait qu'un tour
Quand je m'imagine à peine tes contours
Tu es la femme d'une vie
La femme de tous mes jours
A qui j'ai dit amen
Oh reine parmi les reines
- Comme s'il en pleuvait
Tout se passe comme s'il en pleuvait
Tout se passe comme s'il en pleuvait
Des bleus Г l'Гўme comme jamais
Des bleus Г l'Гўme comme jamais
J'aimerais tant pouvoir te soutenir
Te faire croire deux minutes en l'avenir
Et te porter jusqu'au matin
- Comme un frisson
Rien à foutre du monde mon amour
Imagine-le qui tombe avec ses lois autour
Que l'on puisse comme l'onde mon amour
Parcourir au même instant chaque endroit chaque jour
S'arrêter enfin sur les détails de la ligne de nos mains
S'attarder un peu sur les questions et les lueurs, qui passent parfois dans nos yeux
Nos dernières fois gâchées mon amour
- Des larmes sur ma manche
J'essuierai mes larmes sur ma manche
Réchaufferai dans mes mains ta main blanche
Embrasserai encore l'espoir
Qui fait qu'on s'accroche à un soupir
Que pour un rien on s'échafaude un avenir
Mais ceux qu'on aime... ils partent
J'essuierai mes larmes sur ma manche
- Dialogue de sourds
Un jour devisaient gaiement deux jeunes amants
A la vie toute aussi belle qu'un vieux gréement
Aussi légère qu'un nuage, aussi frêle dans l'orage,
Ce n'est pas le moindre de ces désagréments.
« Quand pourrai-je enfin savoir si tu m'aimes vraiment ?
Quand pourrai-je enfin savoir si tu m'aimes vraiment ? »
Cette petite question vois-tu, me paraît bien saugrenue,
- Elle
Elle a la sensibilité tenue à vif,
Pas de doute, la barre est haute, mais
Pas le choix, jamais dire jamais.
Elle a la conscience aiguisée,
À la source de tout acte elle remonte,
Avec ou sans tact,
Isole le sens, en extrait l'essentiel.
- Elle m'ennuie
Un regard de biche,
Des cils qui touchent le ciel,
Des seins qui aguichent,
Des jambes… Oh mon dieu, je chancelle !
Des fesses made in tungstène,
Un goût parfum roudoudou,
Une peau terre de Sienne,
Une voix qui fait : « Dou, dou, poupoupidou »,
- En attendant le pire
En attendant le pire,
Je lève mon verre à toi
Je m'accroche à ton sourire
Je me jette dans tes bras
Mon bel avenir
Tes cheveux sont sur moi
Le filtre, et moi j'aspire.
- Fallait pas
J'ai fermé la porte à clef
À triple tour, et j'ai cassé la poignée
Y'a des barbelés sur le portail
Et j'ai condamné le soupirail
J'ai fermé toutes les fenêtres
En bon stratège j'ai même prévenu le garde-champêtre
Et la cheminée est bien bouchée
Même la chatière je l'ai scellée
- Fin septembre
Dehors, derrière mes barreaux,
J'ai vu cent mille oiseaux,
Quitter les roselières
Pour gagner le désert.
On est fin septembre,
Le froid se fait attendre.
Dehors, derrière mes barreaux,
- J'ai
J'ai pour te retenir trois fois rien, un sourire
Quelques succédanés cultivés en secret
Livrés aux quatre vents, éparpillés gentiment
Depuis quelques années, laisse-moi me rassembler
Je te prie je t'implore
De ne pas sceller mon sort
A grand coup de couperet
- Je cherche encore
Je suis parti ce matin
J'ai juste eu à prendre le train
Qui m'emmène loin de chez moi
Un petit pas de travers
Et toute une vie est à l'envers
Je n'avais pas compris, je crois
On passe son temps à mourir
- L'arbre
Je suis là planté au milieu du désert
Les pieds comme attachés
Les bras qui fendent l'air
Dois-je avouer ce que je cache
Je suis L'arbre planté au milieu du désert
Le regard embué
Et la rage sanguinaire
Après moi il n'a que du sable
- L'equilibriste
Chut...
Plus un geste, plus un bruit,
Laissez-moi recouvrer mes esprits.
Sur le fil, oh, sur ce fil,
Un souffle, un soupir et fuiiit...
Chaque pas semble si fragile
Et j'ai si peur du vide,
Reculer m'est impossible ;
- La Declaration
C'est un peu une déclaration
que je te fais car il est temps je crois
Quand certains rêvent de nations
de football ou de vrais combats
Moi c'est vers toi que je tends les bras
Quand ça ne va pas
Ma cervelle et mes sentiments
Je te les donne
- La fuite en avant
La fuite en avant c'est un peu la vie que je mène
Toujours à prendre les devants pour éviter d'être à la traine
La fuite en avant c'est le vilain défaut du lent c'est la politique de l'autruche
C'est vous dire si je me sens cruche
C'est la lente histoire de la tortue qui se prend pour le trottoir
La tête baissée du matin jusqu'au soir
C'est l'idée saugrenue qu'il vaut mieux s'étourdir
- La Lettre Perdue
Emmène-moi où tu voudras
Mais plus dans mes songes s'il te plait laisse-les moi, laisse-les moi
L'aurore se fait sombre
À mes réveils j'ai la gorge qui se serre et pourtant
J'ai passé le temps du deuil
Les bras ouvert à la félicité
Le coeur prêt à effeuiller les pétales
Mais nulle part, non nulle part où aller, où me poser
- La pantomime
Toute une vie hantée par toi
Toi qui ne m'écoutes pas...
Tu m'as dit ne chante pas,
Moi qui ne chante que pour toi.
Alors, dis-moi où ça nous mène
Toutes ces disputes, toutes ces querelles,
Moi je ne sais pas.
- la valse misere
Bien sûr on est emporté par la vie
Comme un fétu de paille dans l'infini,
Et puis l'on est tenté de tout laisser tomber
Et de ne plus lever les yeux de sur ses pieds...
Et puis si par hasard on a la chance,
De trouver de tenir l'Amour immense
Alors on a tendance à oublier l'ami
- Lampedusa
Quand t’as tenté ta chance
À bord de ce bateau
T’imaginais la France
Comme un eldorado
Contre vents et marrées
Tu es resté debout
La Méditerranée
Avait une faim de loup
- Le bleu du miroir
Le bleu du miroir
(Romain Sassigneux/DSLZ)
Il y a tant de choses à vivre,
Il y a tant de choses à faire,
Aller venir, parcourir,
Prendre chaque route à l'envers.
Jouer de tout comme autrefois,
- Le grand chemin
Parole de Le Grand Chemin:
(Simon Mimoun/DSLZ)
Plus de vingt ans que je me démène, que je me démène.
Plus de vingt ans que je meurs demain, que je meurs demain.
Plus de vingt ans que je revis la veille, que je revis la veille.
Plus de vingt ans et je n'y comprend rien et je n'y comprend rien.
Plus de vingt ans à se lever le matin avec ce mal de crâne et cette douleur aux reins !
- Le Roi Du Monde
Hier j'étais le roi du monde
J'étais plus glissant que l'onde
Hier j'étais le roi du monde
Ma bouche était pleine et féconde
Aujourd'hui rien
Si je claironne
Je ne soupçonne
- Le tanticide
J'ai zigouillé ma tante...
Elle était vieille et faible
Passant la nuit chez elle
J'ai fouillé dans son coffre, j'y ai trouvé de l'or
J'y ai trouvé de l'or, des papiers de toutes sortes
Et j'entendais la vieille ronflant comme une turbine
De quoi aurait-elle peur ?
- Les angles
Les angles
(Simon Mimoun/DSLZ)
Regarde-toi,
Tu ressembles à un meuble,
Et si l'on t'observait bien,
On pourrait voir tes coins si saillants,
Tellement peu seyants,
- Les Mots d'Amour
J'aimerais écrire des mots d'amour
Parce que parler c'est pas mon fort.
J'aimerais écrire des mots d'amour,
Les faire jaillir de mes trois accords, mais
J'ai un peu froid, comme a dit l'autre,
Et ce long frisson qui n'en finit pas.
J'ai un peu froid, mauvais apôtre,
Mon cafard me lâche moins souvent qu'autrefois.
- Les Moutons
J'oscille, docile
Entre tes bras câlins,
J'oscille, facile
De me laisser porter
Jusqu'à demain.
Ma belle idylle,
En devenant soudain
- Les petites envies de meurtre
Les petites envies de meurtre
(Simon Mimoun/DSLZ)
Une petite envie de meurtre
Me chatouille me chatouille
Une petite envie de meurtre
Me chatouille sous le bras
- Les sens interdits
Mim Lam Ré Mim
Aïe, je retrouverai jamais ta rue
Lam Ré Sol
Je ne jouerai plus sur les angles morts,
Do Lam
Les sens interdits, les dos d'âne
Mim
Les feux tricolores
- Les voisins
La ville,
Ses boulevards,
Ses vitrines,
Allume ses feux le soir,
C'est beau,
Ça brille,
Mais d'un peu plus près,
L'artifice
- Maree noire
Tout en volutes, en ellipses de soie,
S'évaporent mes humeurs,
Le sommeil à sonné et m'assomme de son toit
Où les heures, les quarts d'heure, se prélassent.
Laissant mes chairs aux porches de l'éther,
À la vague frontière,
Mes chimères se subliment, s'abandonnent
À la mer
- Ou Est L'Histoire
Les étoiles s'endorment.
Et tombent.
Le soleil s'embrase,
Brûlant le ciel.
Mais où est l'histoire ?
Et à qui je parle ?
Mais où est l'histoire ?
- Oublie-moi
Tu parles et je vois
Je vois ton regard qui n'me regarde pas
Si c'est bien c'que je pense
Ces mots qui dansent dansent sur l'air de mon désarroi
Oublie-moi
Jette tes rêves aux orties et la peine partira
Oublie-moi
- Plan-plan
Plus de vocabulaire,
Pas un mot sincère
Ne sort de ma bouche.
Rien et tout m'indiffère,
Plus froid que le verre,
Plus rien ne me touche.
Trop de vie plan-plan,
- Plein comme une barrique
Plein comme une barrique
(Simon Mimoun/DSLZ)
Tous le jours, tous les jours je me promène
Parmi les hommes et je dis
C'est pas, c'est pas la, c'est pas la peine
De me prier car je suis
Le pire cauchemar le plus terrible des ennuis
- poil aux yeux
Un beau jour que j' allais aller à l'école
Une idée bizarre me suivait comme un pot de colle
Elle s'accrochait à moi, à mes chaussettes,
Comme un poisson pilote à sa roussette
Je lui dis "Va-t-en, j'ai pas l' temps, il faut que j' décolle",
Mais elle ne m'écoutait pas, elle était un peu folle
- Point d'interrogation
Mais d'où viennent ces étranges jours, où le temps semble prendre son temps.
Mais d'où viennent ces angoisses lourdes ces nausées ce mauvais sang
C'est à croire que l'air que l'eau que la terre pourrissent tous trois peu à peu
C'est à croire ma chère mais n'en soyez pas fière que de vous j'étais amoureux
Goût du jour goût du lendemain notre amour peu à peu écoeuré
Deux le soir, seul au p'tit matin notre amour d'un coup s'est brisé
- Rester Debout
J'ai trouvé devant mes yeux ce matin
Mille et une bonnes raisons de me sentir bien
J'ai jeté mes angoisses par la fenêtre
Et je me frotte les mains en me disant peut-être
Rester debout encore un peu et demain
Debout comme rêve de vivre
Sans l'ennui et sans le chagrin
- Scylla
Elle m'a dit, l'amour ou la vie,
Et de son petit air Scylla,
Caressait la mélancolie,
Celle que j'ai tout au fond de moi.
Elle m'a dit, on a que deux vies,
Celle d'aujourd'hui, celle qu'on a pas,
Sonne l'heure du choix mon ami,
- Se dire adieu
Ce s'rait dommage de s'dire adieu
Sur une valse les yeux dans les yeux,
Au bal musette qu'on n'trouve qu'à Paris
Où nos gambettes s'emmêlent sans un pli.
Faudrait tourner au son des canettes
Dont les poivrots se remplissent la tête
Ou bien virevolter jusqu'à l'accordéon
- Si l'idee nous enchante
Je sens l'étau qui se resserre
Et mon esprit, bien trop fragile,
Je vois le grand qui se ressert,
Traitant le petit d'imbécile,
J'entends la foule qui s'éviscère
En gargouilles, et en chants stériles.
Je ne veux pas penser comme les autres,
Je m'impose pas ça.
- Sport 2000
Il y a quelques années encore,
Je rigolais à plein poumons
A voir des gens tourner en rond
Sur des stades, sous la pluie, dehors ;
Putain, ça y est, je fais du sport !
J'enfile mon short ridicule,
Et des baskets verts libellule.
- Sur le fil
Mais qu'est-ce qui les fait courir
Les faits avancer
Les oblige à tous se suivre
c se rassurer dans un tourbillon effrayant
Vers lequel ils vont en chantant ?
Moi je me noie dans un verre d'eau
J'ai sûrement raté
- te promettre la lune
Je ne connais rien
De toi, de nos chemins
Je te parle comme ça
Par peur d'être sourd
Muet, quand mon tour viendra
Comme je t'imagine
En jupe ou en jean
- Un Jour Ou l'autre
Un jour ou l'autre ne plus repousser
Cesser de tourner sa langue avant de parler
Renoncer à cet orgueil
Qui vous cloue le bec et vous laisse si souvent seul
Passer de l'ombre à l'autre sous le soleil
Laisser tomber la foudre sur les oreilles
De ceux qui aimeraient bien mais n'osent pas
N'osent jamais dire haut ce qu'ils pensent tout bas